Samuel Beckett, écrivain, poète, Prix Nobel de littérature et dramaturge irlandais, est devenu trop absent de nos plateaux de théâtre, de nos ondes et de nos journaux. La metteure en scène Isabelle Gyselinx le réhabilite lors d’une soirée inédite composée d’un triptyque. En première partie, Comédie, un court vaudeville bourgeois, à trois personnages, truffé comme il se doit de quiproquos et de malentendus. Les membres du trio, amputés de leur corps, sont enfermés dans des jarres dont émergent leur visage et leurs paroles. Ni allées et venues, mais des mots qui sonnent et résonnent. Au centre, Va-et-vient réunit trois vraies fausses amies au passé commun. Elles évoquent des moments révolus. Les corps souffrent en silence et les blessures sont conjointes, irréversibles. Tant pis ! Ça cancane, ça chuchote à l’oreille de l’une, ça observe l’autre. C’est cruel et drôle, court et efficace. Peu de mots, des entrées et des sorties insolites et tout est dit. En clôture, Réminiscences, mise en chansons d’extraits de textes qui ont inspiré l’écrivain, dont la composition est assurée par le musicien et acteur Thierry Devillers. Bienvenue dans le théâtre de l’Absurde au style lapidaire !