Mitten wir im Leben sind / Bach 6 Cellosuiten

Anne Teresa de Keersmaeker
08/02/2018 09/02/2018
  • Durée : 120
  • Lieu : Salle de la Grande Main

Les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach instituent un jalon dans l’histoire de la musique occidentale et l’œuvre continue de fasciner tant par sa vitalité rythmique que par la fluidité de ses lignes mélodiques. Anne Teresa De Keersmaeker, ayant déjà démontré son affinité avec l’univers de Bach, approfondit avec le violoncelliste de renommée mondiale Jean-Guihen Queyras, une écriture chorégraphique qui puisse capturer l’essence même du langage du compositeur allemand. Trois danseurs et deux danseuses, dont elle-même, convoquent la partition du maître dans toutes ses dimensions, tour à tour éclairée, défiée ou mise en perspective. Cette fascinante étreinte entre musique et danse fait rutiler la singularité de chacune des six Suites, autant qu’elle en transcende l’harmonie intégrale. Un compositeur brillant, un musicien fabuleux, une chorégraphe divine !

 

LA CHORÉGRAPHE

En 1980, après des études de danse à l’école Mudra de Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts de New York, Anne Teresa De Keersmaeker (1960) crée Asch, sa première chorégraphie. En 1983, elle chorégraphie Rosas danst Rosas et établit à Bruxelles sa compagnie de danse Rosas. Elle a constitué avec Rosas un vaste corpus de spectacles qui s’affrontent aux structures musicales et aux partitions de toutes les époques, de la musique ancienne à la musique contemporaine en passant par les expressions populaires.

Entre 1992 à 2007, Rosas a été accueilli en résidence au théâtre de La Monnaie/De Munt à Bruxelles. Au cours de cette période, Anne Teresa De Keersmaeker a dirigé plusieurs opéras et de vastes pièces d’ensemble qui ont depuis intégré le répertoire des compagnies du monde entier. Ces fascinantes chorégraphies de groupe sont devenues des icônes, emblématiques de l’identité de Rosas. Au cours de sa résidence au théâtre de La Monnaie, Anne Teresa De Keersmaeker présente également le spectacle Toccata (1993) sur des fugues et partitas de J.S. Bach, dont l’œuvre constitue un fil rouge dans son travail. Verklärte Nacht (écrit pour quatorze danseurs en 1995, adapté pour trois danseurs en 2014) dévoile l’aspect expressionniste du travail de la chorégraphe en valorisant l’orageuse dimension narrative associée à ce sextuor à cordes de Schoenberg, typique du postromantisme tardif. En 1995, Anne Teresa De Keersmaeker fondait l’école P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios) à Bruxelles en association avec La Monnaie/De Munt.

En 2013, De Keersmaeker revient à la musique de J.S. Bach (jouée live, toujours) dans Partita 2, un duo qu’elle danse avec Boris Charmatz. En 2015, Rosas crée Golden Hours (As you like it), à partir d’une matrice textuelle (la pièce Comme il vous plaira de Shakespeare) qui sert de partition implicite aux mouvements, affranchissant pour une fois la musique de sa mission formalisante et lui autorisant la fonction plus soft d’environnement sonore (il s’agit de l’album Another Green World de Brian Eno, 1975). En 2015 également, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit sa recherche du lien entre texte et mouvement dans Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke, une création basée sur le texte éponyme de Rainer Maria Rilke. Au début de 2017 l’Opéra de Paris invite la chorégraphe à mettre en scène Così fan tutte de Wolfgang Amadeus Mozart.

 

LA PRESSE EN PARLE

La musique imprègne depuis toujours le travail de la chorégraphe flamande Anne Teresa De Keersmaeker, et Bach singulièrement, en qui elle retrouve l’architecture savante qui structure ses propres créations. Il y eut « Toccata », « Zeitung », « Partita 2 », et à présent « Mitten wir im leben sind », une chorégraphie pour 5 danseurs et un violoncelle sur les six « Suites » pour violoncelle de Bach.

Ce dernier opus est né de la rencontre avec le brillant violoncelliste français Jean-Guihen Queyras qui avait été subjugué par l’union singulière qu’elle propose entre danse et musique. « Dans tout ce que j’avais vu d’elle, explique le musicien, ce qu’il m’a paru le plus incroyable, c’est qu’elle crée de compositeur à compositeur. Elle va chercher la matrice de la musique pour recréer quelque chose de très fort. » Cette matrice, ce cheminement vers l’essence de la musique de Bach, c’est Queyras qui en fera don à la danseuse pour lui permettre d’entreprendre sa relecture.

Xavier Flament, Les « Suites » de Bach selon Anne Teresa De Keersmaeker,

L’Echo, septembre 2017

Calendrier

Date Heure
jeudi 08 février 21:00
vendredi 09 février 21:00

Distributions

Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker

Violoncelle Jean-Guihen Queyras

Créé avec et dansé par Boštjan Antončič, Anne Teresa De Keersmaeker, Marie Goudot, Julien Monty, Michaël Pomero

Musique Jean-Sébastien Bach, Six Suites pour violoncelle seul, BWV 1007 – 1012

Costumes An D’Huys

Lumières Luc Schaltin

Dramaturgie Jan Vandenhouwe

Production Rosas Coproduction La Monnaie (Bruxelles), Ruhrtriennale, Concertgebouw Brugge, Philharmonie de Paris / Théâtre de la Ville / Paris / Festival d’Automne à Paris, Sadler’s Wells (London), Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Opéra de Lille, Ludwigsburger Schlossfestspiele, Elbphilharmonie (Hamburg), Montpellier Danse 2018. Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten a été réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge, en collaboration avec Casa Kafka Pictures Tax Shelter empowered by Belfius.
Rosas est soutenu par la Communauté Flamande

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