Écrivain de nuit
Texte et mise en scène Jan Fabre
- Lieu : Salle de la Grande Main
Lecture unique, présentée dans le cadre du festival de lectures Corps de Textes
Première adaptation en français du texte Nachtschrijver de Jan Fabre.
Production Troubleyn/Jan Fabre et Théâtre de Liège
Trois acteurs francophones, Émilie Maquest, Aurore Fattier et Grégory Pluym, donnent vie à l’univers mental unique de Jan Fabre et incarnent ses textes sur les planches. Ce n’est pas l’artiste plasticien ou l’homme de théâtre qu’Écrivain de nuit nous fait découvrir, mais l’homme de lettres, resté dans l’ombre jusqu’ici. Tout comme ses dessins, ses textes reflètent son univers mental, ses idées, ses obsessions. Ils sont généralement écrits durant les heures de silence et de solitude nocturnes, dans une langue originale très personnelle.
JAN FABRE (né à Anvers, en 1958) est connu, tant en Belgique qu’à l’étranger, pour être l’un des artistes les plus d’avant-garde et protéiformes de sa génération. Depuis 30 ans, il se distingue en tant qu’homme de théâtre, auteur et artiste plasticien. Quel que soit le genre qu’il aborde, il en déplace systématiquement les frontières.
En sa qualité d’artiste plasticien, d’homme de théâtre et d’auteur, il a créé un univers extrêmement personnalisé régi par ses propres règles, lois, personnages, symboles et motivations. De 1976 à nos jours, ses propres performances et actions ont toujours constitué une partie essentielle de son parcours artistique.
Fin des années 70, le jeune Jan Fabre défraie la chronique avec ses Money performances où il brûle des liasses de billets que le public lui prête en bonne foi pour créer des dessins avec les cendres ainsi obtenues.
Après son œuvre historique de huit heures C’est du théâtre comme c’était à espérer et à prévoir (1982) et sa production de quatre heures Le pouvoir des folies théâtrales (1984), son œuvre s’est élevée à un tout autre niveau avec la performance aussi monumentale qu’exceptionnelle Mont Olympe – pour glorifier le culte de la tragédie – une performance de 24 heures (2015). Ces œuvres sont entrées dans les annales du théâtre contemporain et font le tour du monde. Fabre rompt avec les canons du théâtre classique en y introduisant des « real time performances » – qu’il qualifie parfois d’installations vivantes – et explore les possibilités chorégraphiques radicales pour revisiter la danse traditionnelle.