Phuphuma Love Minus

Le 17/02/2018 Centre Culturel de Huy

{Johannesburg}

  • Découvert par Robyn Orlin qui a conçu avec eux Walking next to our shoes…, ce chœur d’hommes sud-africain, Phuphuma Love Minus, porte haut la tradition de l’isicathamiya, chant puisant ses influences dans le gospel chrétien et les minstrels shows américains. Paul Simon lui a donné un écho mondial dans Issu de la culture zouloue, l’isicathamiya est clandestinement né dans les townships de Johannesburg, quand les ouvriers, débarqués des campagnes, devaient renier leur identité en chuchotant leurs chants et en dansant à pas feutrés, eux qui jadis défiaient les lions. Onze hommes en mode a cappella enflamment le public avec un show débordant de joie de vivre. C’est sur leur 31 qu’ils font retentir dans un esprit swing et jazzy tout le raffinement de la culture d’un peuple oublié. Un rituel festif où planent la tristesse de l’opprimé et le vent souverain de la rébellion.

 

Première belge

 

LA PRESSE EN PARLE

Phuphuma Love Minus, les chants feutrés des Zoulous

Ils entrent en scène, vêtus de beaux costumes, les mains gantées de blanc, la cravate ajustée. Leurs voix s’élèvent en de chaudes harmonies, mesurées cependant, à l’image de leurs pas de danse feutrés, tout de souplesse et d’appuis sur la pointe des souliers vernis. Voici Phuphuma Love Minus, chœur masculin venu d’Afrique du Sud célébrant l’isicathamiya, tradition de chants a cappella de la culture zouloue, où le chœur dialogue avec un ténor soliste.

Pour qui n’en comprend pas les paroles, ces chants peuvent donner l’illusion de la gaieté. Ils se sont d’ailleurs abrités derrière cette apparence, car les racines de l’isicathamiya plongent dans une histoire douloureuse. Elle a pour cadre les townships de Johannesburg au siècle dernier, ces quartiers déshérités réservés aux non-blancs.

De quoi parlent ces chants ? Surtout de la douleur d’être séparé de ceux qu’on aime, mais aussi de la beauté de la grande ville. Sans oublier cette histoire, le chanteur a assoupli certaines traditions : « Ce n’est pas toujours le même soliste. On veille à ce que les spectateurs entendent différentes voix. » Leur harmonie est d’une grande fluidité. « Il faut dire que le groupe a été créé en 2002, quand certains chanteurs étaient encore à l’école ! Ce sont de vieux amis… »

Dans le sillon du groupe Ladysmith Black Mambazo, qui a popularisé l’isicathamiya dans les années 1980 avec Paul Simon et l’album Graceland, Phuphuma Love Minus a acquis une dimension internationale en 2009, lorsque la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin a créé Walking next to our Shoes autour de ses chants.

Le groupe doit se montrer inventif pour garder sa musique vivante. « En Afrique du Sud, ces chants sont bien identifiés, les compétitions de chœurs nombreuses, mais les gens préfèrent acheter du rap ou du R’n’B… » Alors ils s’associent à d’autres artistes : chanteurs d’opéra, comédiens ou même DJ.

Marie Soyeux, La Croix, mars 2017

Avec Amos Bhengu, Busani Majozi, Jabulani Mcunu, Mbongeleni Ngidi, Mbuyiseleni Myeza, Mlungiseleni Majozi, Mqapheleni Ngidi, Saziso Mvelase, Siyabonga Manyoni, S’yabonga Majozi, Lucky Khumalo
Directeur de tournée Nhlanhla Mahlangu
Production, administration et diffusion Damien Valette

En pratique

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