En introduction à la rencontre consacrée aux Premières Nations, nous découvrirons, en exclusivité belge, le film La porte sera débarrée de la photographe Anna Lupien qui a suivi des pistes d’ours qui l’ont menée dans le Nunavik (territoire situé dans le Grand Nord canadien). Ce périple est à l’origine d’une série de photographies et de diptyques vidéo qui évoquent les rencontres entre les êtres et les collisions entre les peuples. La pratique d’Anna Lupien chevauche les arts visuels, le cinéma documentaire et les sciences sociales.

Après la projection, rencontre avec les auteures Juliana Léveillé-Trudel et Natasha Kanapé Fontaine, en dialogue avec Emilie Urbain (Université de Carleton – Ottawa).

Québécoise passionnée de théâtre, Juliana Léveillé-Trudel travaille dans le domaine de l’éducation au Nunavik. Pour son premier roman Nirliit, elle s’inspire en partie de ses expériences vécues auprès des Inuits. Témoignage poignant sur les conditions de vie de cette communauté autochtone, et plus particulièrement des femmes, cette oeuvre douce-amère rend compte des réalités complexes, à la fois violentes et magnifiques, des terres arctiques canadiennes.
Natasha Kanapé Fontaine est Innu, originaire de Pessamit sur la Côte-Nord. Poète-interprète, comédienne, artiste en arts visuels et militante pour les droits autochtones et environnementaux, elle s’inscrit dans la résurgence de la jeunesse autochtone actuelle et lutte contre le racisme, la discrimination ainsi que les mentalités coloniales. Elle est l’une des voix les plus importantes du Québec.
Professeure adjointe de linguistique au Département de français de l’Université d’Ottawa, Emilie Urbain  (Université de Carleton – Ottawa) consacre principalement son temps aux rapports entre langues, pouvoir et inégalités sociales dans les communautés francophones canadiennes.