(Elle) retient

Du 8/02 au 09/02/2018 Salle de l’Œil vert

Olga de Soto {Brussels}

Plusieurs années durant, Olga de Soto a pisté danseurs et spectateurs d’une des œuvres fondatrices de l’histoire de la danse, dénonçant la montée du fascisme, La Table verte de Kurt Jooss (1932). Faisant œuvre d’historienne, la danseuse et chorégraphe espagnole basée à Bruxelles collecte témoignages et archives qui l’ont menée vers mille ramifications. De cette recherche sont nées deux pièces : Une Introduction et Débords. Elle se penche ici sur la rencontre, l’humain, son histoire personnelle et sur les traces que sa quête vertigineuse a déposées dans son corps, son imaginaire, dans sa danse que la recherche avait presque éclipsée. Elle se réapproprie la scène et crée un conte épique, politique et non dépourvu d’humour. Avec une danse infiniment gracieuse, avec la parole, relais du savoir et vecteur d’émotion, et avec une désarmante simplicité, elle nous livre un solo d’une rare beauté.

 

LA CHORÉGRAPHE

OLGA DE SOTO est une chorégraphe, interprète chorégraphique et chercheuse en danse, formée en Espagne et en France et basée à Bruxelles. Elle a dansé avec Michèle Anne De Mey, Pierre Droulers, Meg Stuart, Boris Charmatz et Jérôme Bel, dont elle a été assistante durant cinq années. Olga débute son travail de création en 1992 et travaille durant de nombreuses années en dialogue avec les créations de compositeurs contemporains tels que Saariaho, Sciarrino, Scodanibbio, Pousseur, Jarrell, Rzewski… Depuis une dizaine d’années, le travail qu’Olga développe se concentre sur le thème de la mémoire, de la trace et de l’archive, et interroge l’impact de l’art vivant, son utilité et sa pérennité. Il se développe en deux axes : le premier se concentre sur la mémoire corporelle, présente dans des pièces telles que Murmures, Éclats mats ou INCORPORER ce qui reste ici au dans mon cœur, et le deuxième sonde la mémoire perceptive des danseurs et des spectateurs, notamment dans les spectacles histoire(s), Une Introduction ou Débords. Le travail de la chorégraphe explore une partie de l’histoire de la danse à travers la perception et la mémoire des œuvres que gardent tant des spectateurs qui les ont vues que des danseurs qui les ont interprétées. La chorégraphe réalise des projets de création intimement liés à de longs processus de recherche, qui s’appuient sur un travail de documentation dans lesquels Olga œuvre dans des temporalités atypiques sortant des logiques classiques de production. Ses dernières créations mêlent le langage de l’installation avec celui de la performance et se nourrissent de la porosité de ces champs disciplinaires. Le travail de la chorégraphe révèle également les liens forts entre histoire de l’art, histoire sociale et politique et parcours personnels.

 

 

LA PRESSE EN PARLE

Dans ce geste de remémoration, on se prend, par un fort mouvement de mimétisme que la justesse et l’émotion du ton d’Olga de Soto communiquent aisément, à retisser des fils de son propre passé. Confession sur les trébuchements de l’acte créateur, éloge de la mémoire, interrogation sur le devenir de l’homme et l’empreinte de l’art, le spectacle décloisonne les champs, crée des résonnances nouvelles, ouvre des portes.

Alice Bourgeois, Les souvenirs d’Olga, Mouvement, janvier 2016

Conception, chorégraphie, texte, documentation, montage et interprétation Olga de Soto

Création éclairages Philippe Gladieux

Régie éclairages Philippe Gladieux ou Geni Diez

Son Mathieu Farnarier

Régie son et vidéo Eric Desjeux ou Benoît Pelé

Scénographie Olga de Soto

Construction de la scénographie Daniel Huard

Avec les voix de (par ordre d’apparition) Olga de Soto, Edith del Campo, Ann Hutchinson Guest, Christian Holder, Marina Grut, Jacqueline Challet-Haas, Philip Lansdale, Joan Jara, Toer Van Schayk, Fernando García, Juan Allende Blin, Nora Salvo, Gerd Zacher, Jeanne Brabants, Michelle Nadal, Fernando Beltramí, Hanns Stein

 

Chargés de production & diffusion Jill De Muelenaere et Claude Véron

Production Niels Production

Coproduction Charleroi danse, Pôle Sud / Centre de Développement Chorégraphique (Strasbourg), Le Phare / Centre Chorégraphique National du Havre Haute Normandie (Le Havre)

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Danse

Résidence de création Pôle Sud (Strasbourg), Le Phare (Le Havre), La Raffinerie / Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Bruxelles), Centro de las Artes (San Luis Potosí, MEX).